Le groupe CM11-CIC, soit le CIC et 11 des 18 caisses régionales du Crédit Mutuel, a vu son bénéfice net part du groupe augmenter de 24% en 2013, à 2 milliards d'euros, soutenu par la banque de détail.

Le CM11-CIC revendique 24,2 millions de clients à fin décembre 2013, contre 23,8 millions un an plus tôt, pour 4,8 millions de sociétaires. Comme le bénéfice net (+24%, à 2 milliards d'euros), le chiffre d'affaires a progressé, de 4,5%, pour atteindre 12 milliards d'euros et le résultat net comptable a gagné 21,5%, à 2,2 milliards d'euros, selon un communiqué publié jeudi.

« La part du résultat distribuée reste très limitée et nous avons donc une capacité à augmenter nos fonds propres et nos réserves de l'ordre de deux milliards d'euros par la remontée de l'essentiel du résultat comptable », a souligné le directeur général de la Caisse fédérale de Crédit Mutuel, Alain Fradin, lors d'une conférence de presse.

Un important ratio de fonds propres « durs »

Ainsi, le groupe se targue d'afficher une solidité financière très importante : son ratio de fonds propres « durs » (apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) atteignait ainsi 13% fin 2013, selon les nouvelles normes de Bâle III, un niveau largement au-dessus des exigences réglementaires.

Autre élément clé des règles bâloises, le ratio de levier (bilan rapporté aux fonds propres) atteignait 5,2% et dépassait lui aussi nettement le minimum de 3% requis.

Important rebond de la banque de détail

La banque de détail, qui avait souffert en 2012, a redressé la barre, affichant un bond de 28,1% de son bénéfice net, à 1,7 milliard d'euros. Le CM11-CIC explique notamment cette évolution par une baisse du coût des ressources et un redressement de sa marge d'intérêt, liée au repli de la rémunération de l'épargne réglementée, descendue à 2,25% à 1,25% pour le Livret A l'an passé.

Sur son deuxième métier principal, l'assurance, la hausse du résultat net est plus modérée et s'élève à 4,2%, à 629 millions d'euros, tandis que la banque de financement a été pénalisée par une politique tarifaire agressive afin de conquérir de nouveaux clients (-5,5% à 124 millions). Au total, le coût du risque (provisions pour risque d'impayés, ndlr) a atteint 1,02 milliard d'euros, en progression de 142 millions, en raison principalement du segment des entreprises, a relevé Michel Lucas, président du Crédit Mutuel.

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