RCI Banque a vu sa collecte d'épargne décoller en 2013 à 3,4 milliards d'euros, ce qui a permis à la filiale financière du constructeur automobile Renault de réduire sa dépendance aux marchés, selon un communiqué publié vendredi. Le groupe se targue également d'avoir traité 1,16 million de nouveaux dossiers de financement, en hausse de 18,9%, pour une production de nouveaux prêts en augmentation de 5,5%, à 11,4 milliards d'euros.

Fin 2013, les livrets d'épargne et les comptes à terme proposés par la banque en France et en Allemagne présentaient un encours de 4,3 milliards d'euros. Elle prévoit de lancer une nouvelle activité de collecte d'épargne en Autriche en 2014. Au plan commercial, RCI Banque souhaite notamment se lancer en Inde cette année et étudier une implantation en Chine, dans le cadre de son plan 2014/2016.

A l'horizon 2016, RCI Banque se fixe également comme objectif de disposer d'un montant d'épargne collectée représentant 30% de ses encours de prêts, contre 17% fin 2013. La bonne tenue de la collecte a permis au groupe de réduire sa dépendance aux financements de marché. Ils se sont élevés à 3,1 milliards d'euros, marquant un net recul par rapport à l'exercice 2012 (5 milliards).

52% du refinancement via l'épargne

Jusqu'à la commercialisation de ses produits d'épargne, RCI Banque se finançait principalement via les établissements bancaires, l'émission de dette sur les marchés de capitaux et la titrisation, c'est-à-dire le transfert à des investisseurs d'actifs financiers (les crédits automobiles) transformés en titres financiers. Mais l'an passé, l'épargne a représenté 52% de son programme de refinancement.

Du côté des résultats financiers, le résultat avant impôts de la filiale s'est élevé à 744 millions d'euros, en baisse de 3,8%. L'encours de prêts moyen est resté stable à 24,2 milliards d'euros. Il a toutefois été pénalisé par un effet de change négatif à hauteur de 600 millions d'euros dans la région Amériques.