Selon un communiqué de l'agence Standard & Poor's (S&P) publié jeudi, les 50 plus grandes banques européennes ont besoin de 110 milliards d'euros au total pour que leur niveau de fonds propres ait un effet neutre sur leur notation.

S&P reconnaît que ces établissements ont fait des efforts pour améliorer leur ratio de solvabilité, en mettant en réserve une partie de leurs bénéfices ou en réduisant la taille de leur bilan, mais le système bancaire européen porte encore les traces de la crise de la zone euro, notamment dans les pays du sud ou en Irlande. « Le manque (de fonds propres) des banques européennes représente 60% du manque total de fonds propres de 185 milliards d'euros que nous estimons pour l'ensemble des banques que nous notons », souligne l'agence. A eux seuls, le Portugal, l'Italie, l'Espagne, la Grèce et l'Irlande pèsent 39% de ce total.

Standard & Poor's s'attend néanmoins à ce que la revue de la qualité des actifs (AQR) des établissements et les stress tests menés au cours des prochains mois favorisent la poursuite de la réduction des bilans et l'augmentation des fonds propres des banques.

De son côté, le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers (PwC) avait estimé à 280 milliards d'euros les besoin en capitaux frais de l'ensemble des banques européennes en 2014, pour satisfaire à la fois aux exigences réglementaires et aux évaluations de la Banque centrale européenne (BCE).