Pour l'équipe de la candidate socialiste à la mairie de Paris Anne Hidalgo, Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP et ex-ministre de l'Ecologie du gouvernement Fillon à l'origine de l'écotaxe, « doit rendre des comptes » sur la signature du contrat avec Ecomouv'.

« La polémique sur l'écotaxe vient de mettre en lumière son rôle décisif dans l'attribution à Ecomouv' d'un marché ruineux sur le point de coûter aux Français 800 millions d'euros », somme que l'Etat devra rembourser s'il renonce à cette taxe que la société devait collecter, écrit Ian Brossat, le porte-parole des communistes dans la campagne d'Anne Hidalgo.

« En effet, c'est Mme Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie de l'époque, qui a signé le classement des offres attribuant le marché public à la société Ecomouv': un contrat particulièrement juteux pour l'entreprise privée (...) un rendement dix fois supérieur à celui d'un partenariat public-privé moyen, », dénonce Ian Brossat dans un communiqué.

Un « contrat particulièrement juteux »

A la veille de la présidentation par NKM de son programme pour Paris, le porte-parole d'Anne Hidalgo se demande « quel crédit lui prêter en matière de gestion des deniers publics » et regrette la multipication « sur un ton péremptoire » de ses « leçons de bonne gestion ».

Des voix de plus en plus nombreuses, y compris à l'UMP, s'élèvent pour dénoncer ce contrat avec Ecomouv', une filiale de la compagnie italienne Autostrade per l'Italia à hauteur de 70%, le reste du capital étant partagé entre Thales, SNCF, SFR, et Steria - créée spécialement en 2011 pour développer l'ensemble du dispositif et gérer la collecte de la taxe.