Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a confirmé mercredi l'introduction en 2014 d'une « composante carbone » dans les taxes pesant sur l'énergie, et notamment les carburants, mais que l'avantage fiscal du diesel sur l'essence resterait en revanche inchangé.

Ces annonces viennent préciser les contours que prendra la contribution climat-énergie, annoncée fin août par le ministre aux journées d'été d'Europe Ecologie-Les Verts à Marseille.

« Je peux vous confirmer que le principe d'une introduction d'une composante carbone dans la taxe intérieure de consommation (TIC, qui frappe notamment les carburants) est bel et bien acté et figurera dans la loi de finances », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Paris.

Le gouvernement ne prévoit en revanche pas de « disposition » pour réduire l'avantage fiscal du diesel sur l'essence dans le projet de loi de finances 2014, a-t-il souligné. « Il n'y a pas de disposition qui concerne de manière spécifique ce qu'on peut appeler la convergence fiscale du diesel et de l'essence », a-t-il déclaré alors que ce rattrapage est réclamé par les écologistes en raison de l'impact des vieux moteurs diesel sur la qualité de l'air et la santé.

« L'idée est d'orienter notre fiscalité vers ce qui pollue plutôt que sur ce qui produit », a indiqué M. Martin lors de sa première conférence de presse plus de deux mois après avoir succédé au ministère de l'Ecologie à Delphine Batho, limogée le 2 juillet.