Le groupe bancaire BPCE a commencé à déployer la signature électronique dans les agences de ses réseaux Banque Populaire et Caisse d'Epargne, nouvelle étape de son plan de développement numérique qui permet de supprimer les exemplaires de contrat sur papier.

Concrètement, il sera possible de signer numériquement un contrat en agence (via une tablette graphique par exemple) et le document sera ensuite stocké sur un serveur sécurisé, sans avoir à être imprimé sur papier. BPCE, qui affirme être le premier groupe bancaire à mettre en place cette fonctionnalité, précise que ses deux réseaux consomment actuellement un milliard de feuilles par an, soit un équivalent de 82.000 arbres.

Sans chiffrer les économies réalisées au total, Jean-Yves Forel, directeur général de BPCE chargé de la banque commerciale et de l'assurance, a souligné mercredi lors d'une conférence de presse que cela allait aussi permettre de réduire les coûts de stockage par exemple. « C'est une étape importante dans ce que peut être l'évolution du modèle de relation client (...) pour rendre les choses plus simples et plus pratiques », a-t-il fait valoir.

70% des clients préfèrent la signature électronique

Le déploiement de la signature électronique en agence dans les deux réseaux devrait s'achever d'ici la fin de l'année. Il restera néanmoins toujours possible de souscrire des contrats sur papier, mais les premiers essais effectués dans des agences pilotes ont montré que 70% des clients choisissaient la signature électronique, selon BPCE.

A la rentrée, Caisse d'Epargne proposera également un coffre-fort en ligne pour stocker les documents numériques, suivie dans la foulée par Banque Populaire. Dans le cadre de son programme de développement numérique, BPCE avait déjà mis en place plusieurs services comme la souscription en ligne ou encore les devis et simulations à distance.

Au niveau de Caisse d'Epargne, la mise en place de la signature électronique à distance, lancée fin 2012, a par ailleurs concerné 5.700 transactions au premier trimestre.  Jean-Yves Forel a toutefois insisté sur le fait que le développement de l'offre numérique n'entrait pas en concurrence avec la place qu'occupent les agences physiques. En France, BPCE compte quelque 8.000 agences, réparties équitablement entre zones urbaines (51%) et zones rurales (49%) et n'a pas l'intention d'en fermer, selon M. Forel.