Les mesures comme les emplois d'avenir ou le crédit d'impôt compétitivité « tardent à donner les effets escomptés », estime le rapporteur général du Budget Christian Eckert (PS), appelant sur son blog à « mettre le turbo » pour que ces outils soient utilisés.

Même si « la situation sociale est difficile et que la crise n'en finit pas », M. Eckert juge qu'il faut reconnaître « aussi que les solutions proposées par la gauche revenue au pouvoir après dix ans d'absence tardent à donner les effets escomptés : si le sérieux budgétaire est revenu, les mesures de soutien à l'économie et à l'emploi ne font pas encore preuve de leur fécondité ».

« Emplois d'avenir, contrats de génération, Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi (CICE), Banque publique d'investissement (BPI), tout cela fonctionne encore assez mal », constate le rapporteur général du Budget. Pour M. Eckert, « s'il est logique, dans une société sclérosée, de mettre un certain temps à s'approprier les instruments nouveaux de la boîte à outils, il est temps de mettre le turbo ».

Ce député de Meurthe-et-Moselle affirme multiplier « les contacts avec les milieux socio-économiques afin d'informer tous les acteurs sur les soutiens possibles à l'investissement, la formation, l'initiative et donc au final l'emploi ». « Les meilleurs outils du monde ne servent à rien si personne ne s'en saisit ! », lance-t-il dans ce billet posté mardi soir.

Et le rapporteur général du Budget de souligner que, malgré un impact « profond » de l'affaire Cahuzac, « si la cote des élus est si calamiteuse, c'est essentiellement faute de répondre vite » à « la préoccupation principale de nos concitoyens », à savoir « l'emploi, le pouvoir d'achat et les meilleures conditions de vie possibles ».