Les dépôts bancaires des non-résidents à Chypre atteignaient, fin septembre 2012, 20 milliards d'euros, selon une étude publiée mercredi par l'Institut de la finance internationale (IIF), qui s'appuie sur des chiffres du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque de Chypre.

A ce montant, il faut ajouter 13,1 milliards d'euros levés par les filiales grecques des banques chypriotes et 4,5 milliards déposés dans des succursales situées dans d'autres pays. Le total (37,6 milliards) est supérieur au montant déposé dans l'île par les résidents chypriotes, soit 32,2 milliards d'euros.

L'IIF cite des chiffres de la Banque centrale européenne (BCE) qui indiquent que 85% environ des dépôts de non-résidents, soit 19 milliards d'euros, proviendraient de pays situés hors de l'Union européenne, plusieurs sources mentionnant la Russie, l'Ukraine, voire le Liban. L'étude fait état d'une baisse sensible (-12%) des dépôts des non-résidents entre juin 2011, date de comparaison retenue, et septembre 2012.

Par ailleurs, selon les données de la Banque de Chypre, les dépôts susceptibles de bénéficier d'une garantie (jusqu'à 100.000 euros par compte) pesaient 30 milliards d'euros, contre 38 pour le reste.

Le plan de sauvetage rejeté mardi par le Parlement de Chypre, une version amendée d'un premier plan négocié avec l'Europe et le FMI, prévoyait une taxe exceptionnelle de 6,75% sur tous les dépôts bancaires de 20.000 à 100.000 euros et de 9,9% au-dessus, en contrepartie d'un prêt de 10 milliards d'euros de la zone euro et du FMI pour l'île au bord de la faillite.