Le ministre du Travail Michel Sapin a souligné mardi devant les députés socialistes qu'il va falloir trouver « le bon réglage » sur ce qui peut être bougé dans le projet de loi transcrivant l'accord sur l'emploi, a indiqué Bruno Le Roux, président des députés PS.

« Michel Sapin a parlé d'un pacte de confiance à trouver entre députés de la majorité et gouvernement et sur le bon réglage à trouver entre ce qui peut être bougé dans le texte et ce qui ne le peut pas », a déclaré M. Le Roux devant la presse à l'issue de la réunion hebdomadaire du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Affirmant que « le travail de concertation, de proximité, avec le ministre du Travail sur l'évolution parlementaire du texte va être très forte dans les prochains jours », il a estimé que « Michel Sapin a suivi de manière tellement fine cet accord et les à-côtés de l'accord, qu'il est le plus qualifié, voire le seul qualifié, pour savoir ce que l'on peut bouger ».

Au terme de la réunion du groupe, un député socialiste a jugé dans les couloirs qu'« il y a eu un bon travail en amont entre le gouvernement et les parlementaires les plus actifs » sur ces questions, ce qui a permis de « déminer » un certain nombre de sujets même s'il reste « des points durs ». Si « beaucoup considèrent qu'il y a eu des avancées entre l'accord et le projet de loi », plusieurs points ont encore été abordés avec le ministre du Travail au cours de la réunion du groupe, a-t-il rapporté, évoquant notamment les questions de la mobilité forcée pour les salariés ou celle des mutuelles.

Le projet de loi transposant l'accord du 11 janvier sur la sécurisation de l'emploi conclu entre le patronat et la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC sera examiné par l'Assemblée à partir du 2 avril et le gouvernement table sur une entrée en application du texte dès le mois de mai.