La Banque centrale européenne (BCE) a laissé inchangé jeudi son principal taux directeur, baromètre du coût du crédit en zone euro, à 0,75%, son plus bas niveau historique auquel il stationne depuis juillet 2012.

Cette décision était attendue par les économistes, en dépit d'indicateurs économiques qui restent décevants en zone euro, la crise chypriote et des risques inflationnistes qui s'éloignent. Mais de l'aveu même des responsables de la BCE, une nouvelle baisse de taux n'aurait que peu d'effet pour soutenir l'économie de la zone euro.

Malgré sa politique monétaire accommodante, les crédits au secteur privé restent déprimés dans la région (-0,9% en février sur un an), et la situation est particulièrement critique pour les Petites et moyennes entreprises (PME) des pays en difficulté, dont l'accès au crédit continue de se resserrer.

Le casse-tête du financement de ces PME et d'éventuelles solutions de la BCE pour y remédier devrait être l'un des thèmes majeurs de la conférence de presse de son président Mario Draghi au siège de l'institution à Francfort (ouest) à partir de 12H30 GMT. M. Draghi devrait aussi être interrogé sur l'impact de la crise chypriote sur la zone euro. Selon les économistes, il devrait rappeler qu'il s'agit là d'un cas unique et minimiser les risques de contagion pour l'ensemble de la région.