Le premier assureur de personnes en France, CNP Assurances, a enregistré en 2012 un bénéfice net de 951 millions d'euros, en hausse de 9,1% et affiche une collecte nette positive (versements supérieurs aux retraits) en assurance-vie sur l'année, à contre-courant du marché.

Ce résultat est en ligne avec les attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice net de 952 millions d'euros, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.

L'assureur a bénéficié d'un effet de base favorable, le résultat 2011 ayant été affecté par des dépréciations de 332 millions d'euros liées au portefeuille d'obligations d'Etat grecques. Mais cet effet est quasiment annulé par les éléments exceptionnels de l'exercice 2012, qui s'élèvent à 271 millions d'euros.

Dans le détail, l'assureur a procédé à une dotation de 162 millions d'euros à la provision pour participation aux excédents (PPE), réserve qui sert à lisser les revenus des contrats d'assurance-vie dans le temps. « Nous avons tiré partie de la solidité du résultat de l'année pour un petit peu renforcer la structure de notre bilan », a expliqué le directeur général adjoint, Antoine Lissowski, lors d'une conférence téléphonique. Autre élément exceptionnel, la taxe exceptionnelle sur la réserve de capitalisation (réserve destinée à amortir l'évolution des taux d'intérêt), qui a pesé pour 102 millions d'euros. Par ailleurs, CNP a également déprécié intégralement l'écart d'acquisition sur sa filiale italienne CNP UniCredit Vita.

Sur le plan opérationnel, CNP Assurances se tire bien d'un exercice difficile pour l'assurance-vie, avec une collecte nette positive de 145 millions d'euros alors que le marché affiche une décollecte nette (retraits supérieurs aux versements) de 3,4 milliards d'euros, selon les chiffres de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA).