Le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a suggéré dimanche que fiscaliser les prestations familiales pouvait être une piste pour augmenter les recettes de l'Etat.

D'après le Journal du Dimanche, c'est un des scénarios sur lequel travaille le gouvernement.

« Les prestations familiales, les allocations familiales, le fait qu'elle soient fiscalisées ou pas, c'est un sujet qui peut être mis sur la table », a estimé M. Migaud sur les ondes de la radio Europe 1. « On peut considérer que c'est une prestation qui rentre dans les revenus et qui peut d'une certaine façon être fiscalisée », a-t-il expliqué lors de l'émission Le Grand Rendez-vous.

Le premier président de la Cour des comptes a également estimé que fiscaliser la majoration des retraites pour les parents de trois enfants pourrait rapporter 800 millions d'euros à l'Etat. Ces majorations « lorsque vous avez trois enfants elles ne sont pas fiscalisées. Le fait de les fiscaliser, c'est 800 millions d'euros supplémentaires », a-t-il déclaré.

Le Journal du Dimanche écrit que le gouvernement pourrait soumettre les allocations familiales à l'impôt ou bien encore les baisser « d'un milliard l'an prochain puis de 1,5 milliard supplémentaire l'année suivante ». Dans ce cas, « les allocations seraient plafonnées ou accordées sous conditions de ressources comme cela est déjà le cas pour la prestation d'accueil du jeune enfant (paje) ou les allocations », ajoute l'hebdomadaire.

Autres mesures d'économies, selon le JDD, le gel des retraites et la réduction des aides aux entreprises. Le gouvernement chercherait à ce que les pensions du régime général progressent moins vite que l'inflation. « S'agissant du régime général l'objectif de Bercy est d'économiser environ 1 milliard d'euros dès 2014 » puis de 6 à 7 milliards à horizon 2020, écrit le journal.

Dans son rapport annuel publié mardi, la Cour recommande que l'effort de redressement budgétaire de la France porte désormais plus sur des réductions de dépenses, après l'augmentation des recettes, mais estime que le travail de réduction de « niches fiscales » n'est pas achevé, a ajouté M. Migaud.