La banque BNP Paribas a enregistré en 2012 un bénéfice net de 6,55 milliards d'euros, en hausse de 8,3% mais inférieur aux attentes des analystes, notamment du fait de dépréciations exceptionnelles passées au quatrième trimestre.

Ces dépréciations, liées notamment à un ajustement de valeur comptable de la filiale italienne BNL lié à l'augmentation des exigences de fonds propres du superviseur national, ont atteint 345 millions d'euros, selon un communiqué publié jeudi. Pour le seul quatrième trimestre, les analystes tablaient sur un bénéfice net de 969 millions d'euros, selon un consensus établi par l'agence Dow Jones Newswires, alors que le résultat publié n'a atteint que 514 millions d'euros.

A l'instar de ses grands concurrents, BNP Paribas a été affecté, au cours de l'année 2012, par une série d'éléments exceptionnels, dans une bien moindre mesure néanmoins. « Le résultat du quatrième trimestre n'est pas significatif parce qu'il y a plusieurs éléments exceptionnels », a fait valoir François Villeroy de Galhau, directeur général délégué, interrogé sur la radio BFM. Pour le dirigeant, les résultats de la banque « sont plus significatifs sur l'ensemble de l'année ».

Sur le plan opérationnel, deux des trois grands pôles ont vu progresser leur contribution au résultat, à savoir la banque de détail et investment solutions (gestion d'actifs, banque privée et assurance). En revanche, tout comme ses concurrents, BNP Paribas a vu diminuer l'apport de la banque de financement et d'investissement, un ralentissement dû à un contexte de marché défavorable et à la stratégie de réduction des engagements de la banque.

Outre un effet limité des éléments exceptionnels au regard des autres grands acteurs du secteur, la banque s'est également distinguée par la bonne tenue du coût du risque (provisions pour crédits impayés), qui bien qu'en augmentation demeure à un niveau bas.