Des candidats à la propriété tentés, mais qui ont du mal à passer à l’acte : c’est, en substance, le portrait dressé par la 8e vague de l’indice du moral immobilier, réalisé par TNS Sofres et publié par le site d’annonces immobilières Logic-Immo.

Globalement, le moral des acquéreurs potentiels semble se redresser. « Depuis janvier 2011, leur opinion sur l’opportunité d’acheter un bien immobilier n’a jamais été aussi favorable : 51% [d’entre eux] pensent que le moment est propice à une acquisition contre seulement 15% d’avis défavorables. » Cet optimisme est porté par la faiblesse des taux de crédits immobiliers, même si 56% des personnes interrogées doutent de leur capacité à remplir les conditions d’octroi actuellement appliquées par les banques.

Pour autant, ce n’est pas là le principal frein à l’accession à la propriété. C’est la crise et la crainte d’une dégradation de leurs ressources qui font hésiter les futurs propriétaires : « 72% d’entre eux prévoient une dégradation du niveau de vie général dans les 6 prochains mois. » D’où le constat de Stéphanie Pécault, responsable des études Logic-immo.com : « La fin de l’année 2012 est marquée par un nouveau paradoxe : les taux de crédit sont pratiquement redescendus à leurs niveaux plancher, les prix se sont (enfin) stabilisés, ils baissent même ici et là, et pourtant… les candidats à l’accession ont du mal à passer à l’acte. »

Un acheteur sur deux persuadé de la baisse des prix

Qu’est-ce qui pourrait faire pencher la balance dans l’autre sens ? La confirmation d’une baisse des prix, clairement. 51% des personnes interrogées sont ainsi persuadées qu’ils baisseront dans les 6 prochains mois, alors qu’ils n’étaient que 11% en janvier 2011.

Cette perspective n’est d’ailleurs pas à exclure, selon Logic-Immo : « Le rapport de force entre vendeurs et acheteurs potentiels se détend ouvrant la possibilité d’une baisse des prix plus significative dans les prochains mois. » D’un côté, le nombre des propriétaires envisageant de mettre leur bien sur le marché a progressé de 1,5 à 2 millions entre juillet et octobre 2012. De l’autre, celui des candidats à l’achat s’est maintenu à 2,5 millions. Conséquence : seuls 52% d’entre eux ont actuellement la sensation d’avoir un choix restreint, contre 68% en janvier 2011.