L’Anil, l’Agence nationale pour l’information sur le logement, tient le même discours que les professionnels du secteur : la baisse des taux des crédits immobiliers se poursuit au troisième trimestre 2012, ce qui n’empêche pas à la production de crédits de continuer à diminuer.

Chaque trimestre, l’Agence nationale pour l’information sur le logement publie son indicateur des taux des crédits immobiliers ; il s’agit d’une fourchette des taux (fixes, variables et PAS) pratiqués sur les prêts d’une durée de 15 ans par neuf grands établissements bancaires, jugés « significatifs » par l’ANIL. Tous types de prêts et toutes banques confondus, l’indicateur est à la baisse sur un trimestre comme sur une année.

Dans le détail, entre le 15 août et le 15 novembre 2012, c’est le Crédit Mutuel qui enregistre le plus fort repli : ses taux fixes maximum ont chuté de 0,5 point et les minimum de 0,40 point pour se fixer à, respectivement, 4,35% et 3,45%. En revanche, chez BNP Paribas, les taux fixes sont à peine plus bas en cette fin d’année que l’été dernier : les taux, maximum et minimum, ne perdent que 0,10 point. Globalement, au 15 novembre 2012, les taux fixes minimum pour un prêt sur 15 ans sont compris entre 3,02% (chez Cetelem) et 3,75% (chez LCL). De leur côté, les taux maximum oscillent entre 3,70% (à la Banque Postale) et 4,40% (à BNP Paribas).

La production de crédits immobiliers toujours en baisse

Dans son communiqué, l’Anil précise que, malgré cette baisse continue des taux depuis le début de l’année, « la production, loin de se redresser, continue à diminuer », confirmant ainsi les derniers chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA. En septembre, cet observatoire constatait que « le total des prêts accordés […] était en recul de 26,2% en rythme annuel, contre +14,8% en 2011 à la même époque. » Selon l’Anil, la baisse des taux d’intérêt ne suffit plus à inciter les ménages à emprunter car, avec le ralentissement du marché immobilier, ils espèrent une baisse des prix.