Pour le directeur général au Marché intérieur de la Commission européenne, Jonathan Faull, le retard pris par les Etats-Unis dans l'application du nouveau cadre règlementaire du secteur bancaire dit Bâle III ne doit pas inciter l'Europe à en faire de même.

« Le report annoncé par les Etats-Unis s'ajoute à une série de problèmes que nous avons déjà en matière de champ d'application » du nouveau cadre réglementaire, a déclaré le responsable européen lors d'une intervention dans le cadre des entretiens de l'Autorité des marchés financiers (AMF). « Nous n'avons pas d'organisation internationale qui fasse des règles rapides et contraignantes » pour l'ensemble du secteur au niveau mondial, a-t-il souligné. « Mais les reports et les échecs aux Etats-Unis ne devraient pas être une raison pour nous de ne pas faire ce qui est nécessaire pour nos économies ».

« Je ne pense pas qu'un report aux Etats-Unis doive entraîner un retard ici en Europe », selon lui. La Réserve fédérale américaine a annoncé vendredi que le nouveau cadre réglementaire dit Bâle III ne serait pas effectif aux Etats-Unis début 2013, comme prévu initialement. Pour justifier sa décision, la banque centrale américaine a fait état de l'« inquiétude » de « nombreux » établissements bancaires quant à une application stricte du nouveau cadre réglementaire dès début 2013 alors qu'elles n'y seraient pas suffisamment préparées.

En Europe, l'adoption du texte d'application de Bâle III a pris du retard, mais la présidence chypriote continue à croire à un accord final d'ici la fin de l'année. Pour M. Faull, « il n'y a aucune raison de croire » qu'un accord ne sera pas trouvé avant la fin de l'année.