Les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques en France se sont établis en moyenne à 3,37% en octobre et se rapprochent de leur record historique (3,25%), selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée mardi.

« En octobre 2012, les taux des prêts du secteur concurrentiel sur l'ensemble du marché se sont établis à 3,37% en moyenne » contre 3,44% en septembre et 3,51% en août, indique Crédit Logement, l'organe central de garantie des prêts pour le logement. Pour Crédit Logement, « les taux continuent donc de reculer et enregistrent un recul de 58 points de base » (0,58 point de pourcentage) pour se retrouver proche du point le bas enregistré (3,25% en novembre 2010).

Cette baisse concerne l'ensemble du marché aussi bien l'ancien (3,36% contre 3,97% en février) que le neuf (3,38% contre 3,93% en février) et les travaux (3,40% contre 3,93% en février). La durée moyenne des prêts consentis s'est établie à 207 mois en octobre comme en septembre, mais contre 215 mois en août 2011, selon Crédit Logement.

Malgré cette nouvelle baisse du taux moyen, le volume des crédits immobiliers continue de plonger, confirmant « l'atonie du marché », selon Crédit Logement. « Le pic d'activité qui se constate normalement avant l'arrivée de l'hiver n'était pas au rendez-vous cette année : la production a alors reculé de 25,7% en octobre (par rapport à septembre) et même de 45,8% par rapport à octobre 2011 ». Pour les 9 premiers mois de 2012, la chute avait été de 30,5% par rapport à la période correspondante de 2011.

Les crédits immobiliers accordés par les banques pour l'ensemble de l'année 2012 devraient être seulement d'un peu plus de 115 milliards d'euros, soit une baisse de près de 30% par rapport à 2011 (un peu moins de 162 milliards), loin du record absolu de 2007 (170,2 milliards), estime Michel Mouillart, professeur d'économie à l'Université Paris-Ouest.

Contraintes par le nouveau cadre prudentiel dit « Bâle III », qui doit entrer en vigueur début 2013, les banques se désintéressent des crédits à long terme, qui sont pénalisés par les nouvelles règles.