Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici s'est déclaré mardi favorable à un « allègement des charges » des entreprises pour améliorer la compétitivité de l'économie française, mais « pas favorable » à une augmentation de la CSG pour compenser cette baisse.

Sur l'amélioration de la compétitivité, « ma position c'est qu'il faudra qu'il y ait une partie d'allègements des charges avec des proportions à déterminer et des financements en face à trouver », a déclaré le ministre interrogé sur RTL. Au lendemain d'une réunion sur le sujet à Matignon, il a précisé que l'amélioration de la compétitivité passait « d'abord par la compétitivité hors-coût », citant « tous les facteurs qui font que cette économie française est trop rigide, a un coût de service trop important, n'a pas de dépenses de recherche et d'innovation suffisantes ».

Mais il a ajouté qu'il souhaitait des allègements du coût du travail et attendait les propositions que doit faire l'ancien patron d'EADS Louis Gallois dans un rapport attendu le 5 novembre. « Nous trouverons des recettes si cette décision est prise ».

Pas de « choc fiscal »

Pour autant, il s'est dit hostile à une augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG), une des pistes le plus souvent évoquées pour financer une éventuelle baisse des cotisations sociales. « Je n'y suis pas favorable », a indiqué le ministre. « Ce dont nous avons besoin, ce n'est pas un choc fiscal brutal », a-t-il poursuivi, d'autant que le gouvernement a déjà demandé un « effort considérable » aux ménages et aux entreprises français.