Une centaine de jeunes entrepreneurs, se baptisant eux-mêmes « de simples moineaux », assurent jeudi dans une tribune ne pas se sentir représentés par le mouvement des « pigeons », expliquant être eux-mêmes loin d'être concernés par la taxation des plus-values de cession.

Dans cette tribune largement diffusée à la presse, ces entrepreneurs tous âgés de moins de 30 ans expliquent que leur quotidien ressemble peu à celui d'un patron ou d'un investisseur. « Des parcours administratifs du combattant », « des charges et des taxes qui grèvent nos budget », « un code du travail trop rigide », « des recherches de financement déjà compliquées » ou encore un « déséquilibre face aux grandes entreprises », énumèrent-ils.

« Galères »

Loin de la polémique créée par l'alignement de la taxation des revenus du capital sur ceux du travail dans le projet de budget du gouvernement, ils ne donnent pas tort aux « entrepreneurs français vedettes » ou aux « investisseurs » d'avoir oeuvré contre l'augmentation de la taxation des plus-values de cession de parts de société. Mais, affirme l'un des signataires, Bastien Le Coz, « le problème du mouvement des pigeons, c'est qu'ils ont représenté seulement une chose : les plus-values de cession ».

« Les plus-values de cession, ça concerne quoi ? Un entrepreneur sur 1.000, sur 10.000 peut-être ? », interroge-t-il jugeant urgent que les « 999 autres » soient représentés car « avant d'avoir un million, on doit traverser beaucoup de galères et c'est pour ces galères-là qu'on veut prendre la parole ».

« La perspective de la taxation des plus-values est aléatoire et encore lointaine pour nous ! », rappellent des jeunes entrepreneurs dans leur tribune, en regrettant « le rapprochement des pigeons avec les associations patronales et notamment le Medef ». Selon Bastien Le Coz, un rendez-vous va être demandé au ministère des Finances pour porter les revendications de ce nouveau mouvement.