Le ministre français de l'Economie, Pierre Moscovici, a assuré jeudi que la réforme bancaire visant à séparer les activités de dépôt des activités spéculatives sera faite.

« François Hollande avait parlé de séparer les activités utiles pour l'investissement des opérations spéculatives, la réforme bancaire, nous la ferons », a déclaré le ministre lors des Journées parlementaires PS à Dijon. Il a également rappelé que le gouvernement engagera une « réforme de l'épargne ». « L'idée est de donner des financements pour les PMI-PME ». « Les PME seront protégées » a-t-il assuré lors d'une table-ronde intitulée « la reconquête de l'emploi, le combat pour le pouvoir d'achat ».

La BPI, une « banque qui prête peu cher »

Evoquant la future Banque publique d'investissement (BPI) dont la création sera examinée le 17 octobre au Conseil des ministre il a précisé que « ce sera la banque des PME, des régions ». « Cela ne peut pas être une banque comme les autres, elle doit être une banque globale, qui prête et fait des garanties, qui agit aussi pour prendre du capital quand c'est nécessaire, cela doit être un acteur local et un investisseur stratégique de long terme, une banque qui prête peu cher », a-t-il précisé. Il a assuré que « les régions seront associées à la gouvernance » de la BPI. « Il faut réformer la finance et la mettre au service de l'économie » a-t-il martelé.

La future Banque publique d'investissement (BPI) aura une capacité d'intervention « de plus de 30 milliards d'euros » en prêts et en capital pour financer l'économie française, avait annoncé le 11 septembre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. « La croissance, la cohésion sociale, l'emploi, c'est un tout, c'est un combat long qui exige qu'on accepte cette politique de sérieux de gauche », a assuré M. Moscovici, ajoutant qu'il « faudra beaucoup de pédagogie ». « Personne ne peut nier la crise, on peut pas laisser entendre qu'on peut faire tout tout de suite mais il faut créer la confiance » a-t-il exhorté ajoutant « c'est un chemin étroit ».