Trop souvent oubliée des locataires, bailleurs et propriétaires, l’Agence nationale d’information pour le logement (Anil) est pourtant ouverte à tous et offre de précieux conseils aux particuliers. Dans la première partie de cet entretien, Bernard Vorms, son directeur général, nous en rappelle le fonctionnement et les principales missions.

Bernard Vorms, quel est le rôle exact de l’Anil ?

« L’Anil anime le réseau des Adil, les Agences départementales d’information pour le logement, présentes dans 77 départements, dont 4 d’outre-mer. Sa mission est d’apporter gratuitement aux particuliers un conseil complet sur tous les aspects juridiques, financiers et fiscaux des problèmes de logement. »

Les particuliers peuvent donc venir vous voir en cas de problèmes…

« Pas uniquement en cas de problèmes ! Notre rôle est essentiellement et principalement de conseiller le particulier. Les locataires, les bailleurs ou toute personne désirant accéder à la propriété peuvent venir nous voir s’ils veulent être aidés pour étudier leur projet. Par exemple, quelqu’un qui veut acheter un logement ou faire construire une maison individuelle, s’il veut savoir quelles sont les aides auxquelles il a le droit, comment il faut procéder, quelles sont les précautions qu’il faut prendre, s’il veut simuler plusieurs plans de financement, il pourra le faire avec un conseiller. Nous avons une mission de service public, totalement gratuite et désintéressée, c’est-à-dire que ce n’est pas une mission d’intermédiation. Nous ne jouons aucun rôle commercial ou administratif. »

L’Anil a également une mission d’observation…

« Nous conduisons, en effet, un certain nombre d’études, principalement pour les pouvoirs publics et pour l’ensemble de nos membres (le ministère du Logement, les collectivités locales, les Caisses d’allocations familiales (CAF) et tous les acteurs du monde du logement, NDLR). C’est une mission d’observation neutre sur les problèmes du logement, le fonctionnement du marché, les politiques de logement, l’application des lois, etc. »

Par qui êtes-vous financés ?

« Nous sommes financés principalement par le ministère du Logement, par les collectivités locales, par Action Logement (c’est-a-dire le 1% logement), par les organismes HLM et par les CAF. L’ensemble des acteurs du logement paient également des cotisations plus ou moins symboliques. Nous bénéficions donc d’un financement très largement public ou parapublic. »

Suite de l’entretien avec Bernard Vorms : Scellier 2013 : « Il est encore trop tôt pour en parler ».