Le magazine Global Finance a publié le 22 août 2012 son 21ème classement annuel des 50 banques les plus sûres au monde (« World’s 50 safest banks 2012 »). Les établissements français en prennent pour leur grade, seules la Banque Postale et la Banque Fédérative du Crédit Mutuel tirent leur épingle du jeu.

De six banques françaises présentes dans le classement en 2011, on passe cette année à seulement quatre établissements classés. Le Crédit Agricole, le LCL et la Société Générale disparaissent purement et simplement du tableau alors qu’ils occupaient respectivement les honorables 21ème, 27ème et 35ème places. BNP Paribas se maintient de justesse : la banque perd 32 places et pointe cette année à la 47ème position.

Pour établir son « Top 50 », un palmarès qui est devenu en vingt ans d’existence la référence, Global Finance se base sur le montant et la qualité des actifs détenus par les établissements et sur les notes de crédit à long terme attribuées par les agences Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch. Ce « désamour » pour les banques françaises est une conséquence de la crise de la dette souveraine en Europe et d’une moindre croissance.

Deux banques françaises sont tout de même épargnées par Global Finance : le Crédit Mutuel qui gagne trois places et grimpe à la 36ème position et la Banque Postale qui fait son entrée dans le palmarès en atteignant directement la 43ème place.

Les banques européennes occupent le top 10

La Caisse des Dépôts et des Consignations perd sa médaille d’argent et se retrouve cette année en 6ème position. La banque publique allemande KfW conserve sa première place, suivie de la banque néerlandaise, Bank Nederlandse Gemeenten, et de la suisse Zürcher Kantonalbank. D’une manière générale, les banques publiques semblent être plus rassurantes : les cinq premières places du tableau sont exclusivement occupées par des structures publiques.

Malgré la crise, l’Europe reste très bien placée dans le palmarès des banques mondiales les moins risquées. Les dix premières banques sont toutes européennes (une suisse et neuf de la zone euro) et plus précisément de l’Europe du Nord (Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg, etc.). En revanche, la crise bancaire en Espagne se traduit dans ces résultats par l’absence de banque espagnole. Trois banques hispaniques étaient pourtant encore classifiées l’année dernière : Banco Santander (10ème), BBVA (17ème) et Banesto (32ème).

Le Canada est le pays le plus représenté dans le palmarès avec sept banques à lui seul, suivi de l’Allemagne et des Etats-Unis qui comptabilisent cinq banques chacun. Cependant, nos voisins allemands se distinguent par des établissements très bien notés et situés en haut de tableau (quatre se placent dans les dix premiers) alors que pour trouver une banque américaine il faut descendre à la 29ème place.

Pour le continent sud-américain, seules deux banques chiliennes sont présentes dans le classement alors que les établissements bancaires de Singapour sont les plus forts d’Asie.