Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget, a défendu jeudi à l'Université d'été du Medef les hausses d'impôts prévues au budget 2013, devant un parterre de patrons qui redoutent d'être fragilisés en pleine crise.

« Ceux qui ont cru qu'on pouvait arriver (à redresser les comptes publics) uniquement en réduisant la dépense publique, eh bien ceux là ont menti », a déclaré M. Cahuzac, soulignant toutefois qu'on ne pouvait pas non plus y parvenir uniquement en augmentant les prélèvements. « L'année prochaine, l'Etat fera dix milliards d'économies sur sa dépense, aucun ministère ne s'est affranchi de cet effort (...) on ne peut pas considérer cela comme quantité négligeable », a-t-il souligné à propos du projet de loi de finances qui doit être présenté en Conseil des ministres fin septembre. « Nous continuons à faire des économies, 2013 sera très difficile et 2014 ne sera pas facile, mais il faudra continuer », a encore dit le ministre.

Sur le volet recettes, toujours en cours d'arbitrage, « la question n'est pas de savoir si les prélèvements augmenteront, tout le monde sait qu'ils augmenteront », a lancé M. Cahuzac. « La question est de savoir de combien » et qui sera touché, a-t-il ajouté. A ce titre, les deux impératifs du gouvernement sont de « faire un peu attention à la consommation des ménages si l'on veut que la confiance reste » et de « tout faire pour orienter l'épargne vers l'investissement », a-t-il insisté.

M. Cahuzac s'exprimait au lendemain de l'ouverture de l'Université d'été du mouvement patronal par le Jean-Marc Ayrault, une première pour un chef de gouvernement, qui s'est appliqué à restaurer la confiance et à renouer le dialogue avec les patrons qui s'inquiètent de ses projets fiscaux.