La banque BNP Paribas a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net de 1,85 milliard d'euros, en baisse de 13,2% mais supérieur aux attentes des analystes, qui tournaient plutôt autour de 1,7 milliard en moyenne.

Le groupe a d'abord bénéficié d'un effet de base favorable, le deuxième trimestre 2011 ayant été marqué par une charge de 534 millions liée aux dépréciations sur la dette grecque. Il a également profité de la réévaluation de sa dette, qui a alimenté le résultat à hauteur de 286 millions d'euros. La baisse de valeur théorique de la dette de la banque, du fait d'une dégradation des marchés, gonfle en effet le résultat.

Autre élément exceptionnel, la réduction d'écarts comptables dans les valorisations de la filiale italienne Cardif Vita et dans le portefeuille de crédits de Fortis, contributeurs au résultat pour 141 millions.

Sur le plan opérationnel, la banque de détail, dont le résultat avant impôt est quasiment stable, et le pôle « investment solutions » (gestion d'actifs et assurance notamment) ont bien résisté, compensant partiellement le fort ralentissement de la banque de financement et d'investissement. La banque d'affaires a ainsi vu son résultat avant impôt fondre de 40% pour ne plus représenter que la moitié de la contribution de la banque de détail.

En avance pour les fonds propres

L'établissement a également confirmé jeudi son avance dans la course aux fonds propres pour se conformer le plus rapidement possible aux exigences du nouveau cadre réglementaire, dit Bâle III. A fin juin, BNP Paribas affichait déjà un ratio de fonds propres durs (capital et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) de 8,9% en prenant le mode de calcul qui sera retenu une fois Bâle III appliqué in extenso, fin 2018. Cela en fait la grande banque internationale la plus avancée à ce jour. Son objectif initial était d'atteindre 9% fin 2012.