François Hollande a déclaré mercredi que les « donations seront toujours possibles », « jusqu'à 100.000 euros par part, par enfant », s'il est élu à la présidence de la République.

« Les donations seront toujours possibles dans notre pays après l'élection présidentielle, elles pourront se faire jusqu'à 100.000 euros par part, par enfant », a-t-il affirmé, lors d'une conférence de presse. « C'est vous dire que les patrimoines importants n'ont rien à craindre, il n'y a pas lieu de créer je ne sais quel affolement ». Le Conseil supérieur du notariat (CSN) a néanmoins indiqué mercredi qu'il y avait une augmentation des demandes d'information sur les donations auprès des notaires.

Le candidat PS a en revanche confirmé que « les très grosses successions auront à faire un effort supplémentaire » et qu'il « reviendra sur l'allègement de l'impôt sur la fortune qui représente une perte de recette d'1,7 milliard d'euros par an ou 1,9, cela dépend des estimations ». C'est, a-t-il détaillé, « sur cinq ans, 7,5 milliards » c'est-à-dire, « cumulé, à peu près la même somme » que « pour les postes dans l'éducation nationale que j'ai proposés ».

« Un effort de justice »

« Qu'est-ce que nous voulons comme société ? une société qui protège les plus fortunés ou une société qui protège les enfants de la République ?, j'ai choisi, et eux ils ne partent pas en exil ! », s'est-il exclamé.

Interrogé sur l'exil possible de gros contribuables s'il était élu il a tenu à les rassurer mais prévenu qu'il y avait « un effort de justice » à faire. « Il y a une certaine forme de patriotisme à avoir dans son propre pays, on ne peut pas appeler au redressement, à l'effort, au sacrifice et puis lorsqu'il y a une contribution qui est demandée aller s'installer dans un pays proche qui permet d'échapper à l'impôt », a-t-il dit. « Je veux parler à ces contribuables en leur disant : il n'y a pas de spoliation à craindre mais un effort de justice à engager ».