Selon la ministre du Budget Valérie Pécresse, Nicolas Sarkozy prévoit, s'il est reconduit, de réduire à hauteur de 4,5 milliards d'euros les niches fiscales afin de remplir son engagement de « zéro » déficit en 2016.

« Nous nous inscrivons dans une trajectoire de retour à l'équilibre budgétaire, zéro déficit en 2016 », dont « 32 milliards ont déjà été votés », a-t-elle déclaré sur France Info. « Nous réduirons les niches (fiscales) de 4,5 milliards sur quatre ans », a-t-elle ajouté en donnant le détail des 8 milliards restants pour boucler ce programme.

Elle a également expliqué que ce programme prévoyait « 3,5 milliards d'impôts minimum sur les très grands groupes, ceux qui paient moins d'impôts en France parce que souvent ils défiscalisent leurs bénéfices à l'étranger », et « 500 millions d'euros sur les évadés fiscaux », contre lesquels Nicolas Sarkozy propose de durcir la fiscalité.

115 milliards d'efforts en 5 ans

Pour ce qui concerne les 75 milliards d'efforts sur les dépenses que prévoit Nicolas Sarkozy, elle a indiqué que cela impliquait la poursuite des « réformes entreprises ». « On continue de réduire le nombre des fonctionnaires, on continue de réformer l'Etat, on continue de réformer l'hôpital », a-t-elle déclaré, faisant valoir que « ce sera un quinquennat où il faudra faire des efforts » en raison des 1.700 milliards d'euros de dette de la France.

« Aujourd'hui, le seul chemin possible, c'est celui des réformes et des baisses des dépenses », a encore martelé Valérie Pécresse. « Nous avons protégé les Français. Aujourd'hui, ce que nous leur promettons, c'est trois choses : une Europe forte qui créera de la croissance et de l'emploi, l'équilibre des finances publiques qui est la condition sine qua non pour de la croissance (...) et puis des réformes de compétitivité pour les entreprises (qui est) la seule chose qui permettra à la France d'être plus forte et de créer des emplois. Notre objectif, c'est la création d'emplois, la baisse du chômage », a-t-elle conclu.

Nicolas Sarkozy a chiffré à 115 milliards d'euros sur cinq ans les efforts demandés aux Français au cas où il serait réélu, dont 75 milliards sur les dépenses et 40 milliards sur les recettes. Le président de la République doit présenter jeudi son projet « global et cohérent » reprenant et chiffrant l'ensemble de ses propositions depuis la début de la campagne.