Nicolas Sarkozy a annoncé mardi que, s'il est réélu, il créera un « impôt sur les bénéfices minimum pour les grands groupes » du CAC 40, dont il attend « 2 à 3 milliards d'euros de recettes » annuelles, pour concourir à la réduction des déficits publics.

« Nous allons créer un impôt sur les bénéfices minimum pour les grands groupes en France », a-t-il déclaré, affirmant avoir « découvert quelque chose de pas normal », à savoir qu'ils « maximisent les avantages fiscaux » et qu'« une partie d'entre eux ne paient pas du tout d'impôts ».

Rappelant que son objectif était de ramener les déficits publics à 3% du PIB en 2013 pour revenir à l'équilibre en 2016, Nicolas Sarkozy a souligné « qu'entre 2011 et 2016, il faut faire un effort de 115 milliards d'euros ».

Celui-ci passerait, selon lui par 70 milliards d'euros d'économies et 40 milliards de recette supplémentaires, dont 32 milliards ont déjà été votés. « Reste à trouver 8 milliards de recettes » dont l'impôt minimum sur les bénéfices des grands groupes « répondra à une partie », à hauteur de 2 à 3 milliards.

Investissez dans la Bourse au meilleur prix ! 7 offres comparées

« On peut le faire par exemple sur le bénéfice mondial consolidé », a-t-il avancé. Citant le groupe pétrolier Total, Nicolas Sarkozy a souligné qu'une « entreprise localisée en France doit payer un impôt sur les bénéfices minimum ». « Il restera à définir à partir de quand on est un grand groupe », a-t-il observé, précisant ce qu'il entendait par groupes du CAC 40.