François Hollande entend, pour lutter contre le surendettement des ménages, légiférer sur les commissions bancaires. Il a également assuré que le registre national des crédits aux particuliers ne pourrait être mis en place que « dans des conditions très particulières », respectueuses du droit des personnes.

Le candidat PS à la présidentielle était interrogé sur TF1 (« Parole de candidat ») par Jean-Louis Kiehl, président de la fédération des associations Cresus (aide aux ménages surendettés), qui souhaite la mise en place de ce registre, également appelé « Fichier national des crédits », destiné à enrayer la spirale des crédits-revolving.

« Nous avons le devoir à la fois de responsabiliser le banquier pour qu'il n'accorde pas les crédits alors que la personne ne pourra plus les rembourser et aussi de maîtriser la situation de la personne endettée pour intervenir au bon moment », a expliqué François Hollande. « Vous évoquez ce fichier. On a toujours une crainte, la peur d'être sur un registre et de ne pas pouvoir en sortir et de ne pas pouvoir accéder au crédit. Donc cela ne peut se faire que dans des conditions très particulières, protectrices de l'individu ». Mais le candidat a ensuite précisé : « Et en même temps nous avons absolument besoin de connaître la situation de la personne, pour qu'elle ne soit pas entraînée dans un processus » de surendettement, a précisé le candidat PS.

Une loi sur les commissions

Sur les frais bancaires, face aux « taux d'intérêt qui sont vertigineux (...) il faudra - et j'en prends l'engagement - intervenir auprès des banques par rapport aux commissions, c'est-à-dire à la fois les taux d'intérêt qui doivent être abaissés et en même temps les commissions que les banques prennent à chaque fois qu'il y a un incident ». Comment, lui a-t-on demandé. « Là dessus, nous aurons à légiférer, sur les commissions ».