Le ministre de l'Economie François Baroin a de nouveau assuré que la TVA sociale « n'aura pas d'impact sur le pouvoir d'achat des Français », alors que la gauche dénonce une nouvelle attaque du gouvernement contre le pouvoir d'achat.

Le ministre s'exprimait à l'ouverture du débat sur le budget rectificatif 2012 qui instaure la TVA sociale, une hausse de 1,6 point en contrepartie de 13,2 milliards d'euros d'allégements de cotisations pour les entreprises. Le président PS de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac, a interpellé le gouvernement sur ce sujet : « Si les prix n'augmentent pas, qui va payer cette augmentation ? ». « Si ce sont les entreprises qui vont devoir faire l'effort, où est la compétitivité ? », a-t-il lancé dans l'hémicycle.

« Loin de faire le choix, comme tant d’autres avant nous, de prendre prétexte des échéances électorales pour reporter les décisions incontournables, nous assumons des décisions fortes, parce que la croissance et l’emploi des français en dépendent », a défendu Valérie Pécresse, la ministre du budget.

« Indispensable » selon Carrez

« J’entends dire que l’industrie serait insuffisamment concernée. C’est faux. Elle reçoit deux fois plus d’allègements que son poids dans l’économie française », a-t-elle ajouté. Selon le rapporteur général du Budget (UMP), Gilles Carrez, la mesure concerne l'industrie à 25%. Le gouvernement cite lui le chiffre de 80% des effectifs de l'industrie concerné par la mesure. Mais Gilles Carrez a par ailleurs, comme Pierre Méhaignerie (UMP), président de la commission des Affaires sociales, jugé « indispensable » cette réforme, même si tous les deux ont redit qu'ils auraient préféré qu'elle arrive en début de mandat.

Enfin, Jérôme Cahuzac a taclé le gouvernement en expliquant qu'il n'était pas « si en avance » que cela sur la réduction du déficit, évoquant notamment des rentrées qui ne sont que « conjoncturelles », comme celles liées aux licences 4G par exemple.