Selon le Wall Street Journal (WSJ), l'Union européenne pourrait assouplir les règles du futur ratio de liquidités imposé aux banques, en élargissant la gamme des actifs susceptibles de le composer.

« Je pense qu'il y a un débat plus légitime sur le fait qu'il faudrait peut-être que nous pensions de manière un peu plus flexible », estime un haut responsable de la régulation bancaire européenne cité par le journal, présenté comme un partisan de longue date de règles strictes sur les liquidités.

« Il y a des signes que les demandes des banques sont en train de gagner du terrain auprès de certains responsables. Les régulateurs européens et les banquiers centraux disent que leur inquiétude s'est accrue, ces dernières semaines, liée au fait que des règles de liquidité trop strictes pourraient forcer les banques à (...) restreindre leurs prêts, une situation dont pourraient souffrir les économies du continent », affirme le Wall Street Journal.

Forte réticence des banques

Le ratio vise à imposer aux banques de détenir des actifs immédiatement disponibles ou liquides (faciles à vendre), pour faire face à des conditions exceptionnelles qui perturberaient leur financement, notamment des retraits massifs de dépôts ou le blocage du marché interbancaire.

La mesure est actuellement en discussion dans le cadre de la nouvelle réglementation dite Bâle III. Elle se heurte à de fortes réticences des banques, qui voudraient y inclure d'autres actifs, comme des titres adossés à des hypothèques. Ces derniers « se sont révélés volatils et peu liquides pendant la récente crise financière », rappelle toutefois le WSJ.