Selon une récente enquête, La Caisse d’Epargne est la banque française disposant de la meilleure image parmi la population. Plus généralement, l’image des banques françaises, très dégradée par la crise financière, tend à se redresser, surtout au bénéfice des mutualistes.

Chaque semestre, le baromètre JDD/Posternak/Ipsos (*) teste l’image des principales marques françaises grand public, dans différents secteurs : grande distribution, cosmétiques, transport, agro-alimentaire, etc. Parmi les trente marques proposées à l’échantillon, on retrouve les sept principaux réseaux bancaires. En janvier 2012, c’est la Caisse d’Epargne qui s’en tire le mieux. 67% des personnes interrogées ont en effet déclaré avoir une bonne image de l’Ecureuil, qui supplante ainsi au classement le Crédit Mutuel, seule banque dont l’indice est en recul par rapport à septembre 2011.

Classement des banques

Entre parenthèses, la place dans le classement général, l’indice et son évolution par rapport à septembre 2011. L’indice présenté correspond à la différence entre les personnes ayant déclarées avoir une bonne image de la marque, et celles qui en ont une mauvaise image.

  1. Caisse d’Epargne (13e, indice 44, +7)
  2. Crédit Mutuel (15e, indice 43, -2)
  3. Banque Populaire (18e, indice 38, +7)
  4. Crédit Agricole (24e, indice 24, +12)
  5. LCL (25e , indice 16, +5)
  6. BNP Paribas (27e, indice 8, +11)
  7. Société Générale (29e, indice -7, +9)

A noter que si la Banque Postale n’apparaît pas dans ce top 30, La Poste, sa maison-mère, se classe 10e, trois rangs devant la Caisse d’Epargne.

Une prime aux mutualistes

Après être tombée très bas à la suite de la crise financière, l’image des banques françaises tend donc à se redresser. Les Français interrogés affichent également une préférence assez marquée pour les banques mutualistes, tandis que les enseignes nationales restent en queue de classement. La Société Générale se classe ainsi 29e sur 30, et cela grâce à l’impressionnante impopularité du géant pétrolier Total.

Il s’agit là d’une tendance de fond, selon Claude Posternak, patron de l’agence de communication La Matrice, associée au baromètre : « La différence de perception entre banques mutualistes et banques classiques se confirme de vague en vague au détriment de ces dernières. (...) Depuis la montée des inquiétudes sur la zone euro, la nature de l’établissement bancaire semble prendre le pas sur l’offre produits au moment de faire le choix de sa banque. »

(*) Réalisé les 6 et 7 janvier derniers auprès de 977 personnes majeures.