Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a estimé mardi que la proposition du candidat PS à la présidentielle, François Hollande, de remplacer le quotient familial par un crédit d'impôt était « un message d'anéantissement de la politique familiale ».

« Il s'agit d'une proposition extrêmement grave », a affirmé Jean-François Copé dans un entretien publié sur le site internet de La Croix, puisque ce dispositif « constitue le socle » de la politique familiale de la France. Il y vante une politique familiale « reconnue comme l'une des plus efficaces au monde, tant pour la démographie que pour le taux d'emploi des femmes », et estime qu'« encore une fois, la gauche veut s'attaquer à ce qui fonctionne bien en France ».

Soulignant que le quotient familial est « déjà, et fort heureusement, plafonné », le patron de l'UMP juge qu'au lieu de vouloir « par exemple abaisser ce plafond », François Hollande « veut purement et simplement supprimer le quotient familial », ce qui est, à ses yeux, « une pure folie ».

Deux projets de société

« Avec cette mesure, la gauche poursuit ainsi son matraquage programmé des classes moyennes imposables. Ces Français qui n'ont pas droit aux aides sociales car leurs revenus sont justes au-dessus des seuils. Mais qui seraient assez riches aux yeux de François Hollande pour qu'on leur prélève davantage afin de verser un crédit d'impôt aux familles non imposables ».

« Nous voyons bien que deux projets de sociétés sont en train de se dessiner. Seule la droite défend véritablement les familles, une nécessité impérieuse au sein d'une France ébranlée par la crise », affirme encore M. Copé.