Le groupe bancaire BPCE a décidé de renflouer à hauteur de 1,5 milliard d'euros le Crédit Foncier, sa filiale spécialisée dans le crédit immobilier, affectée par son exposition à la dette souveraine grecque, a-t-on appris mardi.

« Le conseil de surveillance de BPCE a acté le principe d'une augmentation de capital de 1,5 milliard d'euros pour sa filiale Crédit Foncier afin de (lui) donner les marges de manoeuvre suffisantes en terme de solvabilité », a indiqué une porte-parole du groupe à l'AFP.

Ce montant comprend une avance d'actionnaire de 500 millions d'euros déjà annoncée lors de la présentation des résultats trimestriels du groupe, début novembre. Une avance d'actionnaire peut soit être remboursée, soit se transformer en capital si l'établissement n'est pas à même de rembourser.

Dette d'Etat grec

BPCE a essuyé au troisième trimestre une chute de près de 60% de son bénéfice net sur un an, à 332 millions d'euros, liée notamment à une dépréciation importante de ses titres d'Etat grecs. L'essentiel de son exposition à la dette souveraine hellène est porté par le Crédit Foncier, qui en détient pour 1,2 milliard d'euros et dont les fonds propres ont été renforcés, via cette avance d'actionnaire, pour absorber le choc de la décote.

Entre 2006 et 2008, le Crédit Foncier s'est lancé dans une stratégie de diversification à l'international, notamment en achetant des titres d'Etat et des obligations d'entreprises étrangères. Son portefeuille contient aussi des titres d'Etat italiens, avait indiqué en novembre Nicolas Duhamel, directeur général en charge des finances de BPCE.