Le CDS (credit default swaps), contrat d'assurance contre le défaut de remboursement, sur la dette de la France a battu jeudi un record à la hausse, mais les taux des obligations d'Etat françaises (OAT) à 10 ans n'ont pas réagi à ce mouvement.

Vers 12h, le CDS sur la dette de la France a atteint 203 points de base, avant de se replier légèrement. Cela signifie que pour assurer 10 millions d'euros de dette de l'Etat français à échéance cinq ans, un investisseur devait s'acquitter de 203.000 euros chaque année. 

Le prix de l'assurance contre un défaut de la France est aujourd'hui supérieur à celui de plusieurs grandes entreprises françaises, qui pèsent quasiment la moitié du CAC 40. Il s'agit notamment d'Air Liquide (83 points de base), Sodexo (94), EDF (111), Suez Environnement (144), Danone (78), Accor (189), Publicis (150), Vivendi (152), Total (93), Sanofi-Aventis (57), Carrefour (182), Auchan (96), Capgemini (181), STMicroelectronics (167), GDF-Suez (141), Veolia (184).

OAT toujours en baisse

Malgré la hausse du prix des CDS sur la dette de l'Etat français, les obligations d'Etat françaises à 10 ans (OAT ou obligations assimilables du Trésor) avaient, une nouvelle fois, la faveur des investisseurs jeudi. Leur taux, qui évolue en sens inverse de leur prix, était en baisse, à 2,544% vers 13h, contre 2,611% la veille en clôture. Il se rapprochait ainsi de son plus bas niveau historique, atteint le 3 septembre, à 2,425%.