Selon le président du directoire Philippe Wahl, la Banque Postale, dont les ressources financières dépassent nettement les emplois, a fait l'objet de sollicitations nouvelles de la part de grandes banques étrangères en quête de liquidités.

Depuis le début du mois d'août, des tensions sont apparues sur le marché interbancaire, sur lequel les banques se fournissent pour partie en liquidités, liées aux inquiétudes sur une possible contagion de la crise grecque. « Les grands établissements internationaux font preuve d'une certaine sollicitation, d'un intérêt appuyé qui est assez nouveau pour la Banque Postale », a expliqué le patron de LBP, en marge de la présentation des résultats.

Une banque « surliquide »

Longtemps cantonnée au crédit immobilier, la Banque Postale présente en effet un total de dépôts (87 milliards d'euros à fin juin) très nettement supérieur au volume de ses crédits (43 milliards), situation rarissime en Europe. Concernant les relations avec les autres banques françaises, Philippe Wahl a expliqué que « dans l'interbancaire français, nous sommes présents, nous faisons le boulot, c'est fluide, nous nous connaissons ».

Le développement de l'offre de crédit de la Banque Postale va toutefois l'amener à faire diminuer le rapport entre ses dépôts et ses prêts. Pour autant, « notre objectif, c'est aussi de continuer à collecter de la liquidité », a tempéré Philippe Wahl, ajoutant que « la bataille de la liquidité, elle existe pour nous aussi ». « Nous aimons assez dans notre modèle le fait que nous soyons une banque surliquide ».