La banque française BNP Paribas a annoncé mardi avoir dégagé un bénéfice net en hausse de 1,1% au deuxième trimestre 2011, à 2,12 milliards d'euros, malgré une provision de 534 millions d'euros pour couvrir sa participation au plan européen de soutien à la Grèce.

Le résultat est en-deçà des attentes du consensus d'analystes de Dow Jones qui tablait sur 2,21 milliards d'euros. Le produit net bancaire (ndlr, équivalent du chiffre d'affaires) s'est pour sa part inscrit en repli de 1,7% juste sous la barre des 11 milliards d'euros (10,98 mds).

Sur les six premiers mois de l'année, le produit net bancaire s'élève à 22,6 milliards d'euros, quasi stable (-0,2%) par rapport au 1er semestre 2010. Le résultat net s'inscrit en hausse de 8,1% à 4,74 milliards, malgré l'impact du provisionnement réalisé dans le cadre du plan de soutien à la Grèce.

Dette grecque

BNP Paribas a expliqué détenir 2,3 milliards d'euros de dette grecque arrivant à maturité avant le 31 décembre 2020 et concernés par le plan européen, qui entraîne une perte de 21% sur ces titres pour les prêteurs privés. La provision de 534 millions sur les comptes du 2e trimestre couvre donc 21% de ce montant, ainsi que l'effet correspondant sur le portefeuille des activités assurance du groupe, a indiqué la banque dans un communiqué.

A cette provision, s'ajoutent encore 26 millions d'euros d'« effet négatif » de participations minoritaires dans des sociétés d'assurance qui détiennent aussi de la dette grecque, a-t-elle expliqué.

Selon BNP Paribas, le coût du risque s'élève sur le 2e trimestre à 1,35 milliard d'euros, provision grecque incluse. Hors cet effet exceptionnel, il s'établirait à 816 millions d'euros, souligne le groupe, soit 48 points de base des encours de crédit à la clientèle contre 66 un an plus tôt. Le coût du risque poursuit « sa tendance baissière constatée les trimestres précédents (-24,5%) », fait ainsi valoir BNP Paribas.

« Dans un environnement de marché difficile, tous les pôles opérationnels ont amélioré leur performance par rapport à l'an dernier », se félicite Baudouin Prot, administrateur directeur général de la banque, cité dans le communiqué. Ils ont contribué « à maintenir un niveau de résultat élevé malgré l'impact négatif du plan de soutien à la Grèce », a-t-il souligné.