Le Comité de Bâle a identifié 28 banques d'importance systémique en appliquant une méthodologie qui reste encore soumise à consultation et publiée mardi par le Conseil de stabilité financière (FSB).

Ces vingt-huit établissements bancaires d'importance systémique mondiale, c'est-à-dire dont la défaillance pourrait déstabiliser le système financier, se sont ainsi distingués sur un échantillon de 73 banques potentiellement porteuses du risque systémique. Ce nombre évoluera avec le temps, note l'institution financière, soulignant que les banques « changent de comportement » en tenant compte des recommandations qui leur sont faites afin « de réduire leur importance systémique ».

Contraintes supplémentaires

Le président du FSB et futur président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi a averti que les banques identifiées se verraient imposer une couche de fonds propres supplémentaire comprise entre 1 et 2,5 points de pourcentage par rapport aux exigences de base. Après clôture de la consultation, le FSB soumettra ses recommandations aux membres du G20 à l'occasion du sommet de Cannes (Alpes-Maritimes), les 3 et 4 novembre.

Le Comité de Bâle est chargé de l'élaboration des normes prudentielles et réglementaires du secteur bancaire au niveau international. Il est à l'origine des règles dites Bâle I (1988) et Bâle II (2006) qui ont été adoptées par la plupart des grandes banques internationales, à l'exception des banques américaines pour le second volet. La nouvelle version de ce cadre, baptisé Bâle III, a été finalisé fin 2010 et doit entrer progressivement en application à compter de 2013.