Le total des sommes déposées sur des livrets d'épargne non réglementés (hors Livret A, LDD et LEP), soumis à l'impôt, a augmenté en France de près de 20 milliards d'euros (19,4) entre juillet 2010 et mai 2011, selon des chiffres publiés mercredi par la Banque de France.

A fin mai 2011, l'épargne placée sur les livrets fiscalisés atteignait 170,2 milliards d'euros, contre 150,8 fin juillet 2010. Cette évolution concrétise la stratégie des banques qui favorisent ces produits dans la perspective de l'entrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire dit Bâle III.

Ces nouvelles règles imposent notamment aux banques de détenir une proportion plus importante d'actifs dits liquides, c'est-à-dire facile à céder, le plus précieux de tous étant les dépôts.

Or, les deux produits d'épargne les plus populaires en France, à savoir le contrat d'assurance-vie et le Livret A ne sont quasiment pas intégrés dans les ressources des banques pour des raisons comptables. Pour parer à cette faiblesse, les banques ont donc poussé leurs livrets maisons soumis à l'impôt, avec succès.