Six mois après son lancement officiel, le Prêt à taux zéro plus (PTZ+) a, selon les chiffres fournis par le ministère du Développement durable, déjà convaincu 200.000 emprunteurs. Face à ce succès, le gouvernement envisage de faire évoluer le dispositif.

Six mois après le lancement du dispositif, le 1er janvier 2011, deux mois après avoir fêté la signature du 100.000e contrat, Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre du Développement durable, et Benoist Apparu, son secrétaire d’Etat au Logement, ont de nouveau convoqué la presse, ce mardi, pour annoncer la signature du 200.000e Prêt à taux zéro plus.

Statistiques à l’appui, les deux membres du gouvernement ont salué un « véritable succès populaire ». « Le PTZ+ est bien un produit centré de facto sur les classes moyennes et modestes » a expliqué Benoist Apparu. Selon les chiffres transmis par le gouvernement, les ménages les plus modestes, c’est-à-dire ceux bénéficiant d'une des trois premières tranches de remboursement du PTZ+, ont eu une aide représentant 37,1% du coût total du dispositif pour l'Etat même s'ils ne représentent que 19,7% des bénéficiaires.

Pour NKM, le PTZ+ est également « un bon indicateur de la révolution verte du secteur du logement ». Toujours selon les chiffres gouvernementaux, le PTZ+ a en effet permis de faire progresser la part des logements neufs aux normes BBC, de 10% dans le PTZ dans sa version 2010 à 18% avec le PTZ+. Un chiffre qui monte à près de 50% dans la zone A, regroupant les communes où la situation de l’immobilier est la plus tendue (Paris et petite couronne, Côte d’Azur, zone frontalière suisse…).

Une évolution en 2012 ?

La ministre du Développement durable envisage désormais de faire évoluer le dispositif. Elle envisage ainsi un regroupement du PTZ+ et de l’Eco-PTZ, qui permet de financer des travaux d’amélioration de la performance énergétique. « Une meilleure articulation avec l’éco-PTZ donnerait la possibilité de bénéficier du montant du PTZ+ correspondant à la catégorie supérieure à laquelle accèdera le bien une fois que les travaux auront été financés », a-t-elle expliqué, citée par Reuters.

Benoist Apparu, de son côté, a évoqué la possibilité d’augmenter le pourcentage du différé de remboursement, tout en réduisant la durée du prêt . C’est « ce que nous disent beaucoup de banquiers, de promoteurs (…) », a expliqué le secrétaire d’Etat. « On est prêt à bouger tant qu’on reste dans l’enveloppe de 2,6 milliards », la somme allouée actuellement au dispositif.

Ces évolutions ne devraient toutefois pas être mises en oeuvre dans l’immédiat, mais plus certainement en 2012.