La filiale française de la banque russe VTB s’est lancée en décembre sur le marché des particuliers avec une offre de compte à terme particulièrement compétitive.

Pas évident de se faire une place au soleil sur le marché français des services bancaires aux particuliers. Malgré internet, qui facilite pourtant leur distribution, les banques qui y sont parvenues ces dernières années, comme les Néerlandais ING Direct et Binck, se comptent sur les doigts d’une main. Aujourd'hui, c’est au tour de VTB Bank (France) de tenter sa chance, en lançant son offre de compte à terme.

VTB Bank n’est pas à proprement parler une nouvelle venue. Elle est en effet l’héritière de la BCEN (Banque commerciale pour l’Europe du Nord), créée en 1921 à Paris par des négociants russes désireux de commercer avec la France. Propriété successive de l’Etat soviétique, puis de la banque centrale de Russie, elle appartient depuis 2005 à VTB (pour Vneshtorgbank), le deuxième groupe bancaire russe.

En France, VTB Bank est donc avant tout une banque de niche, spécialisée dans les échanges commerciaux avec la Russie. Pourquoi alors cette incursion sur le marché des particuliers ? Et pourquoi en France plutôt qu’en Grande-Bretagne ou en Europe centrale, où la banque est également présente ?

Contexte favorable

« C’est une expérience » explique Oleg Pitchouguine, le directeur commercial de VTB Bank. « Nous souhaitions nous diversifier dans la banque des particuliers. La France présente pour cela un double avantage : c’est un grand marché, mais l’offre de comptes à terme n’y est pas très développée. »

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Car c’est en tant que spécialiste du compte à terme que VTB cherche à construire sa notoriété. « C’est le produit d’épargne le plus répandu en Russie » explique Oleg Pitchouguine. « VTB a donc une grande expérience dans le domaine. »

De fait, son offre de lancement, commercialisée sur un site internet dédié, se positionne d’emblée comme la plus performante du marché avec, en tête de gondole, un placement à 36 mois rémunéré à 4,15% brut, le tout sans plafond de versement. « Notre produit est intéressant, je pense » estime Oleg Pitchouguine. Le sera-t-il suffisamment pour convertir l’épargnant français ? Le contexte (rendement de l'assurance-vie en baisse, taux du Livret A peu attractif) semble en tout cas favorable.