Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) veut faire des propositions au premier semestre 2011 pour favoriser le développement de moyens de paiement alternatifs au chèque, encore très utilisé en France, a indiqué lundi son président Emmanuel Constans.

Les propositions concerneraient essentiellement le Trésor public et les services locaux (par exemple cantine et centre aéré pour les enfants), a précisé M. Constans. Pour affiner ses propositions, le CCSF a sollicité un institut de sondage pour réaliser une enquête sur l'utilisation du chèque, étude que M. Constans a présentée comme la première du genre.

Près de 20% des opérations de paiement

Les chèques ont représenté 19,1% des opérations de paiement en 2009 en France, ce qui fait de l'Hexagone le plus grand utilisateur de ceux-ci dans l'Union européenne (UE), après Malte et Chypre. Bien qu'en nette diminution (il pesait 37% des opérations de paiement il y a 10 ans), il reste nettement plus présent en France que dans les autres grands pays de l'Union, où son poids est systématiquement inférieur à 10%, selon des données de la Banque centrale européenne (BCE).

M. Constans a rappelé qu'en 2006, le CCSF avait impulsé des évolutions dans le traitement des moyens de paiement par le Trésor public et les collectivités locales. Interrogée, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) a indiqué qu'elle « promeut les paiements par prélèvements et télé-procédure », soulignant la rapidité et la sécurité de ces instruments par rapport au chèque, dont l'un des avantages est d'être gratuit.

M. Constans souhaite, lui, « lancer une nouvelle étape en ce qui concerne les paiements reçus » par les services de l'Etat et les collectivités locales. « On veut aller assez vite, c'est le souhait de tout le monde », a-t-il expliqué.

Le CCSF est composé de représentants des banques, des assureurs, de leurs personnels et d'associations de consommateurs. Il étudie les questions liées aux relations entre les établissements financiers et leurs clients et formule des propositions pour les améliorer.