Les députés et sénateurs, réunis jeudi en commission mixte paritaire (CMP), sont convenus du lancement de deux débats publics sur les deux projets de métro automatique autour de Paris, la double boucle de Christian Blanc et le projet Arc Express de la région IdF présidée par Jean-Paul Huchon (PS).

Les parlementaires, parvenus à élaborer un texte de compromis sur le projet de loi sur le Grand Paris, ont adopté un amendement allant en ce sens du député UMP Yves Albarello, rapporteur du projet à l'Assemblée, alors que le Sénat avait prévu d'enterrer Arc Express, projet de métro automatique en rocade, situé en proche couronne.

La commission nationale du débat public (CNDP) lancera « conjointement » la procédure de débat public sur la double boucle et celle sur Arc Express et de façon « coordonnée ».

Les élus PS se sont abstenus, faisant valoir que le dossier Arc Express, soutenu par tous les élus du Val-de-Marne, était prêt et aurait pu être lancé dès juin, à la différence du projet du gouvernement. « J'ai sauvé le soldat Huchon », a déclaré à l'AFP M. Albarello.

Un autre amendement prévoit un délai maximum de quatre mois à compter de la promulgation de la loi pour que le débat public sur le projet du gouvernement soit lancé. Cela garantit qu'il n y ait pas trop de retard sur le lancement du débat public sur Arc Express, dont le dossier de saisine de la CNDP avait été adopté en juillet 2009 à l'unanimité (toutes tendances politiques) par les membres du conseil du STIF (Syndicat des transports d'IdF), présidé par M. Huchon, estime-t-on à la région.

Le projet Arc Express (60 km) est centré sur le coeur d'agglomération, permettant selon le STIF un « maillage optimal » avec le réseau actuel de transport francilien, tandis que le projet du Grand Paris de M. Blanc (130 km) propose un tracé plus éloigné de Paris, liant entre eux des pôles économiques et des territoires hétérogènes.

400 mètres à aménager autour des futures gares

Autre question abordée au cours de la CMP : le périmètre d'intervention de la Société du Grand Paris (SGP), chargée d'aménager les quartiers autour des futures nouvelles gares. Ce périmètre a été porté de 250 à 400 mètres par les députés et sénateurs. « En portant le périmètre de 20 à 50 hectares, il est possible de rendre possible un aménagement cohérent », ont expliqué les deux rapporteurs UMP, à l'origine de l'amendement désapprouvé par les parlementaires de gauche.