Le ministre de la Jeunesse et des solidarités actives Marc-Philippe Daubresse a assuré mercredi que les critères d'attribution du RSA ne seront pas modifiés alors que l'Etat entend réduire de 10% sur trois ans ses dépenses d'intervention, comprenant notamment cette prestation sociale.

« Le RSA est une allocation qui s'adresse à des personnes qui sont en difficulté ou qui sont dans des activités partielles et par définition s'ils sont dans les conditions pour en bénéficier, ils en seront bénéficiaires », a déclaré le ministre avant un conseil interministériel sur l'Europe à Matignon.

« Les conditions sont définies pour en bénéficier dans le cadre de ressources et de composition de la famille. En fonction de ces conditions, on peut en bénéficier ou pas. C'est révisé trimestriellement. Ca ne va pas changer », a-t-il ajouté.

« Après qu'on regarde comment on découpe ça budgétairement, c'est autre chose, mais ça ne remet pas en cause leur capacité à en être bénéficiaires », a aussi dit M. Daubresse sans cependant évoquer l'évolution du montant du revenu de solidarité active.

Fin 2009, 1,7 million de personnes touchaient le RSA et à terme, il est censé concerner au moins 3 millions de foyers.

« Pour les autres aides on en discutera. Ca veut dire que ça fait partie d'une gestion rigoureuse de la dépense publique à laquelle tout le monde doit participer de la manière la plus pertinente possible », a également affirmé le ministre.

Outre le RSA, les dépenses d'intervention -d'environ 67,6 milliards d'euros dans le budget 2010- désignent d'autres prestations sociales comme l'Aide pour le logement (APL) ou l'Allocation pour adulte handicapé (AAH).