Les banques francaises étaient en première ligne mercredi dans la crise de confiance qui affecte la zone euro et notamment la Grèce, étant parmi les plus exposées dans ce pays en terme de créances et d'implantations.

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Ainsi les trois grands établissements francais étaient en chute (-6% à -3%) sur le marché boursier parisien à 11H20 (09H20 GMT) après avoir déjà perdu quelque 6-7% la veille. Les plus touchées étaient le Crédit Agricole (-6% à 10,75 euros), qui dispose d'une filiale en Grèce, Emporiki, et la Société Générale (-4,71% à 39,12 euros), également présente dans ce pays via sa filiale Geniki. BNP Paribas, qui ne contrôle pas de banque en Grèce, limitait les pertes en cédant 2,58% à 49,42 euros.

Les « junk bonds » grecques

De manière plus générale, les banques seraient les premières concernées par un défaut de paiement ou une restructuration de la dette de la Grèce. Mais même avant un éventuel défaut de paiement, elles sont d'ores et déjà pénalisées par le fait que les obligations grecques sont désormais qualifiées de « spéculatives » par l'agence de notation Standard and Poor's. En langage boursier il s'agit d'obligations « pourries » (« junk »), soit des mots qui rappellent de douloureux souvenirs aux marchés et poussent les investisseurs à se délester de leurs titres bancaires.