Aucune société de gestion française n'est, "pour l'heure", victime d'opérations frauduleuses de la part de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, a assuré mardi sur Canal+ Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF).

« En ce qui concerne les sociétés de gestion françaises, nous avons regardé les vingt sociétés plus importantes, et à l'heure où je vous parle, il n'y a pas de société de gestion française concernée » par l'affaire Goldman Sachs, a souligné le président du gendarme français de la Bourse.

Le gendarme de la Bourse américaine, la SEC, poursuit la banque d'affaires et un de ses employés, pour avoir « fait des déclarations trompeuses et passé sous silence des faits essentiels sur certains produits financiers, liés aux prêts +subprime+ ».

La FSA, le gendarme des marchés britanniques, lui avait emboîté le pas, annonçant la semaine dernière l'ouverture d'une enquête officielle.

Un bilan plus détaillé de l'AMF fin avril

« Cela ne veut pas dire que nous sachions encore si l'ensemble des banques et compagnies d'assurance françaises sont ou non concernées par cette affaire » car elles relèvent de la compétence d'un autre régulateur, l'Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP), présidée par le gouverneur de la Banque de France, « qui n'a pas encore terminé ses investigations », a ajouté M. Jouyet. Cependant, l'implication des banques et assureurs français dans les opérations incriminées devrait être « marginal », a estimé le président de l'AMF.

La ministre de l'Economie Christine Lagarde avait affirmé mercredi, que l'affaire Goldman Sachs n'avait pas de retombées ni d'implications en France à première vue, mais que l'Autorité des Marchés Financiers, qui étudie la situation, rendrait un bilan plus détaillé fin avril.