La cartographie des "zones noires", décrétées inhabitables par l'Etat après la tempête Xynthia "ne bougera pas", a affirmé le préfet de Vendée dans une interview publiée samedi par le Journal du dimanche (JDD).

"Cette cartographie ne bougera pas. Dans ces deux communes, on avait perdu de vue la dimension historique, en oubliant les grandes tempêtes de 1877 et 1940 ", affirme le préfet Jean-Jacques Brot.

"Certains décisions prises par le passé ont été arrogantes par rapport à l'essence impétueuse et imprévisible de la nature en général et de la mer en particulier", souligne le représentant de l'Etat. "Si des propriétaires contestent (ce zonage), eh bien les juridictions concernées examineront leurs recours", poursuit-il.

Interrogé sur le fait que, selon la commune de la Faute-sur-mer, les permis de construire litigieux avaient été validés par la préfecture, M. Brot répond: "Une enquête préliminairer est en cours et la justice ira jusqu'au bout des responsabiités. Mais prétendre que les communes ne connaissaient pas les risques, c'est faux !"

Evoquant les projets de PPRI (Plan de prévention des risques d'inondation) qui vont être prochainement remis aux maires des deux communes les plus sinistrées de Vendée, la Faute-sur-mer et l'Aiguillon-sur-mer, le préfet indique qu'ils "seront extrêmement restrictifs". "Il y aura une restriction encore plus forte des possibilités de construction et des mesures à envisager sur les constructions existantes", comme "remonter l'électricité au premier étage" ou consacrer le rez-de-chaussée au garage ou à la buanderie.

"L'Etat ne fait pas cela pour le plaisir capricieux de démolir ou de déplacer des gens mais pour la sécurité des personnes", souligne encore le préfet Brot.

Vingt-neuf personnes ont trouvé la mort en Vendée lors de ette tempête, fin février.