La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a assuré mardi que le projet d'instaurer une "taxe carbone" n'était pas abandonné, se disant "très optimiste" sur la possibilité que cette taxe voie le jour au niveau européen, comme le souhaite maintenant le gouvernement.

"Le Premier ministre (François Fillon) a été très clair. Il a dit que le principe de la taxe carbone n'était pas abandonné; l'objectif demeure, bien sûr", a déclaré la ministre sur M6.

"Nous voulons évidemment le faire en coordination avec nos voisins européens, parce qu'il ne faut pas qu'on soit tout seul en Europe, ce qui risquerait de plomber la compétitivité de nos entreprises", a souligné Mme Lagarde.

Répondant à de nombreuses critiques qui estiment que le critère européen mis en exergue par le gouvernement revient à reporter la réforme sine die, la ministre a estimé que cela ne prendrait "pas forcément" beaucoup de temps.

"A Bruxelles, le commissaire européen chargé de la fiscalité a ça dans sa feuille de route et il a bien l'intention de mettre le chantier sur l'ouvrage le plus vite possible", a-t-elle assuré.

"Je suis très optimiste au contraire, mais il faut le faire en Europe", a conclu Christine Lagarde.

Lors d'une réunion du groupe UMP à l'Assemblée nationale, François Fillon a annoncé que la taxe carbone, prévue pour entrer en vigueur au 1er juillet, ne pourrait pas être mise en place en France si un tel dispositif n'était pas mis en oeuvre également au niveau européen.