Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA), a relevé l'estimation du coût de la tempête Xynthia qui devrait être "de l'ordre de 1,5 milliard" d'euros, a-t-il dit dans une interview au Journal du Dimanche.

"Le premier chiffrage que nous avions fait à 1,2 milliard est dépassé, et nos dernières évaluations sont plutôt de l'ordre de 1,5 milliard", déclare M. Spitz.

Le président de la FFSA explique que "les dégâts provoqués par des inondations d'eau salée sont supérieurs à ce qui a été observé lors des dernières catastrophes". Il note que les voitures, les systèmes d'isolation des habitations et les équipements ménagers "ont été plus gravement endommagés".

M. Spitz estime d'autre part que le nombre de dossiers de sinistrés atteindra les 500.000, un chiffre "considérable".

Il souligne que les assureurs ont "mis en oeuvre des procédures simplifiées" et se sont "organisés pour être le plus efficaces possible". Ils ont "pris l'engagement de régler la majorité des dossiers dans les trois mois" et "de favoriser le versement d'avances", a-t-il relevé.

La FFSA a annoncé vendredi l'ouverture de centres d'appels dans les départements de Loire-Atlantique, Vendée et Charente-Maritime, en liaison avec les pouvoirs publics et les collectivités, pour faciliter les démarches des particuliers sinistrés.

"Il faut (...) donner un nouvel élan à la culture de la prévention dans notre pays", a encore dit M. Spitz, en "constat(ant) que certains de nos voisins font plus". "Les phénomènes climatiques exceptionnels semblent l'être de moins en moins. Et nous devons nous adapter", ajoute-t-il.