Accusé de tromperie sur les conditions de révision des taux de certains prêts immobiliers, le Crédit Foncier de France (CFF) est parvenu hier à un accord avec les associations représentant ses clients mécontents, au terme d'une médiation de six mois. L'Association française des usagers des banques (Afub) espère, dans un communiqué, que cet exemple sera suivi par d'autres établissements financiers.

« C'est la première fois qu'un établissement financier prend l'initiative d'une négociation collective » explique l'association dans un communiqué. « L'Afub formule le vœu que les autres professionnels de la banque, de l'épargne et du crédit s'inspirent de cette première expérience pour une nouvelle gestion des conflits collectifs, au lieu d'opposer silence et refus opiniâtres qui contraignent leurs clients en des guérillas judiciaires épuisantes. »

Alors que d'autres associations, comme UFC-Que Choisir ou la CLCV, militent activement pour l'introduction des actions de groupe (ou class action ) dans la législation française, cet accord illustre, selon l'Afub, l'existence « d'autres alternatives efficaces pour convaincre le professionnel et régler un conflit . »

Plus généralement, l'association espère, dans ce contexte de crise, une « révision » de la relation clients des établissements financiers.

Objets de plaintes déposées par l'UFC-Que Choisir et la Répression des fraudes, condamné également en mars 2009 dans cette affaire, le CFF avait pris l'initiative, il y a six mois, d'une médiation sous l'égide du CMAP (Centre de médiation et d'Arbitrage de Paris). Au terme de cette démarche, il s'est engagé à informer et proposer des alternatives à ses clients mécontents, et à en indemniser certains.