La Chine va devenir le plus important marché mondial de la construction d'ici 2020, dépassant les Etats-Unis, alors que la France va chuter au 11ème rang, selon une étude des cabinets britanniques Global Construction Perspectives et Oxford Economics publiée jeudi.

Le marché mondial de la construction, estimé à 7.500 milliards de dollars (5.000 milliards d'euros), devrait croître de 70% au cours des dix prochaines années pour atteindre 12.700 milliards de dollars (8.500 milliards d'euros), soit 14,6% du PIB mondial contre 13,4% actuellement, indique cette étude.

Le marché chinois devrait dépasser le marché américain dès 2018, atteignant près de 2.400 milliards de dollars en 2020, soit 19,1% du marché mondial.

Le plus important segment du marché mondial de la construction est celui du logement, qui représentera 40% du total en 2020.

"Toutes les données convergent vers une croissance à court et long terme dans les pays émergents. Nous prévoyons qu'en à peine dix ans, la construction sur ces marchés va plus que doubler en taille, avec une croissance estimée à 110%", estime Mike Betts, de Global Construction Perspectives, cité par le communiqué.

D'ici 2020, les dix marchés qui auront le taux de croissance le plus important seront exclusivement des pays émergents, la Pologne étant le seul pays européen à figurer parmi cette liste.

En revanche, la France va perdre 5 places au classement mondial, chutant à la 11ème place.

"Le marché du logement n'a pas été touché aussi durement en France que dans beaucoup d'autres pays développés au cours de la crise économique mondiale, mais la production nationale stagnera derrière celle de ses voisins d'Europe occidentale", affirme Mike Betts.

Les principaux pays d'Europe occidentale comme le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Espagne vont tous enregistrer une croissance plus forte de ce secteur que la France, souligne cette étude intitulée "Global Construction 2020".

Pour le marché des Travaux Publics, la progression atteindra 128% dans les pays émergents au cours de la prochaine décennie, contre 18% seulement dans les pays développés sur la même période.